Christchurch, Nouvelle-Zélande. Célibataire, aux petits soins pour sa
mère, Joe Middleton travaille comme homme de ménage au commissariat
central de la ville. Ce qui lui permet d'être au fait des enquêtes
criminelles en cours. En particulier celle relative au Boucher de
Christchurch, un serial-killer accusé d'avoir tué sept femmes dans des
conditions atroces. Pourtant, même si les modes opératoires sont
semblables, Joe sait qu'une de ces femmes n'a pas été tuée par le
Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison
qu'il est le Boucher de Christchurch. Contrarié, Joe décide de démasquer
le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité
des autres meurtres… Variation sublime sur le thème du tueur en série,
ce roman d'une originalité confondante, au-delà des clichés du genre,
révèle un nouvel auteur, dont on n'a pas fini d'entendre parler.
Mon avis:
Ah... Joe Middleton... "Boucher" de Christchurch! J'ai tellement entendu parlé de lui en bien, malgré les horreurs dont il est l'auteur, que je n'ai pu m'empêcher de céder, comme de nombreux lecteurs, à la tentation!
Ce roman traite donc des aventures d'un sérial-killer, mais cela avec un certain humour et c'est justement ce qui le rend original et différent des autres. En fait, on se croirait dans Dexter, la différence étant
que le meurtrier ne travaille pas 'directement' pour la police (il fait juste le
ménage pour eux) et qu'il n'est pas un "justicier", comme l'est en quelque sorte Dexter. Joe viole et tue gratuitement, sans véritable règle et le fait en croyant qu'il rend service au monde et aux personnes qu'il assassine et cela juste pour son plaisir. De plus, ce roman est écrit à la première personne, le héros et narrateur étant donc le sérial-killer lui-même, Joe Middleton, ce qui donne un coté réellement "barré" à l'histoire. On connaît tout de ces états d'âme, de ces agissements, la manière dont il tue les gens dans les moindres détails, ce qu'il ressent en le faisant. On vit et tue avec lui pendant ces 477 pages.
Joe soigne réellement son personnage et son image auprès des autres et se plaît à jouer le rôle du simple d'esprit, afin de brouiller et de n'être jamais soupçonné. On le prend juste pour l'homme de ménage un peu simplet. Mais dans la vraie vie, personne ne sait que c'est un célibataire, meurtrier, qui vit dans un taudis avec ces deux poissons rouges et qui rend régulièrement visite à sa mère veuve, un peu frappée, qui doute sans arrêt de son amour et ne manque jamais de lui rappeler qu'il est un mauvais fils (ce qui n'est pas le cas vu qu'il rend très souvent visite à sa mère et que c'est la seule personne qu'il n'a pas envie d'éventrer).
Paul Cleave dans ce premier roman a placé la barre très haute et ce dès les premières lignes. Il a osé sortir des sentiers battus, ce qui lui rapporte déjà un franc succès. Il n'y va pas avec des pincettes et n'a aucun scrupules pour nous décrire
les actes odieux de Joe. C'est trash, sanglant, obscène, très détaillé, tout en étant traité avec
humour, je n'ai personnellement jamais lu un livre de ce genre.
Le niveau de "Un employé modèle" étant déjà très élevé, comment Paul Cleave va-t'il réussir à conserver un tel niveau pour ses prochains romans? C'est ma seule crainte... Personnellement je le découvrirais plus tard avec un autre roman de l'auteur, "Un père idéal". Je vous dirais alors si mes craintes étaient fondées.
Le niveau de "Un employé modèle" étant déjà très élevé, comment Paul Cleave va-t'il réussir à conserver un tel niveau pour ses prochains romans? C'est ma seule crainte... Personnellement je le découvrirais plus tard avec un autre roman de l'auteur, "Un père idéal". Je vous dirais alors si mes craintes étaient fondées.
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